Avec l’annonce de l’abandon du pôle de déconstruction, c’est une mauvaise nouvelle de plus qui vient de s’abattre sur le Roannais, avec à la clé 80 emplois qui ne verront pas le jour.
Petit rappel : initié en 2009, sous le mandat précédent, ce projet visait à accueillir sur le territoire un pôle national de déconstruction des matériels roulants lourds en fin de vie. L’objectif était de créer, sur un site unique en Rhône-Alpes, à la fois une unité industrielle de déconstruction, un centre de ressources destiné à valider des process de déconstruction et un centre de formation pour permettre aux futures activités du pôle de trouver sur place la main d’œuvre et les savoir-faire nécessaires.
Issu des états généraux de l’industrie et initié par les syndicats de salariés, ce projet écologique et innovant aurait donc permis de créer 80 emplois à Roanne.
Alors président de Roannais Agglomération, Christian Avocat en avait fait une priorité et s’était énormément investi sur ce projet. En outre, les acteurs du territoire avaient déjà investi 600 000 euros sur ce projet entre 2010 et 2015, la Région Rhône-Alpes 120 000 euros et l’Etat s’était engagé à apporter une aide de plus de 4 millions d’euros. Un bâtiment appartenant à Nexter était en cours d’acquisition pour accueillir cette activité spécifique.
Alors que s’est-il passé pour que ce projet soit abandonné ? Pourquoi un tel échec alors que ce projet était bien sur les rails ? Quelles sont les raisons avancées pour expliquer cet abandon ?
La raison officielle voudrait qu’aujourd’hui cette activité ne soit pas ou plus assez porteuse et que l’équilibre économique du projet ne soit pas assuré du fait de la baisse des prix des matières premières et de l’absence de législation européenne contraignante sur l’obligation de déconstruire les matériels roulants en fin de vie. C’est possible. Mais est-on vraiment sûr que le cours des matières premières n’allait pas remonter et que de nouvelles normes favorisant le recyclage n’allaient pas être imposées ?
N’y-a-t-il pas d’autres raisons, plus officieuses, qui sont cachées aux Roannais ?
Tout d’abord, il faut bien reconnaitre que ce projet (rappelons le issu de la majorité précédente) n’avait pas les faveurs du président actuel. Non seulement il ne faisait pas partie de ses priorités mais il ne figurait même pas dans son programme électoral et dans les 40 propositions sur le développement économique (dont la plupart sont d’ailleurs aux oubliettes !). Plus tard, ce projet était à peine cité dans son discours d’investiture annonçant les grandes lignes de sa mandature.
Plus grave encore, depuis 2 ans M. Nicolin n’a absolument pas travaillé sur ce dossier comme il aurait fallu le faire et comme l’avait fait Christian Avocat avant lui. Il ne s’est pas emparé de ce dossier et n’en a pas fait une priorité. Or, il est certain que sans volonté politique forte, sans implication personnel du président, sans fédération des acteurs de la branche économique et du territoire, un projet de cette ampleur ne pouvait aboutir. Il avait même toutes les chances d’échouer, et il a échoué.
Cet échec permettra certainement à M. Nicolin de récupérer les quelques millions d’euros qui ne seront pas investi pour financer son centre aqualudique ou alors pour ne pas augmenter les impôts.
Une fois de plus son manque d’investissement et de travail sur un dossier de fond aura desservi le Roannais. En ces temps de crise économique il ne suffit pas de tout miser sur son carnet d’adresses pour créer de l’emploi.
La politique de l'emploi d'Y.N. est « un échec flagrant " !!!
RépondreSupprimerPourtant il est vraiment très fort pour la déconstruction.(du travail des autres bien sûr)
RépondreSupprimerOn enlève des points aux élèves qui rendent leur copie en retard.
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