On se souvient qu’à la suite de son premier mandat
(2001-2008), la Chambre Régionale des Comptes (CRC) avait sévèrement critiqué
la mauvaise gestion de M. Nicolin, tant du côté de la Ville que de l’Agglomération.
La juridiction administrative, chargée de contrôler les comptes des
collectivités territoriales, avait notamment dénoncé le coût du Multiplexe
(multiplié par 4 par rapport aux dépenses prévues au départ) et son très large
financement par les contribuables roannais, alors qu’il s’agit principalement
d’un équipement privé.
En revanche, elle réaffirme qu’elle va bien contrôler les
finances de la Ville (depuis 2010) et de l’Agglomération (depuis 2011). Ce nouveau
tacle adressé au maire/président montre
que la juridiction n’est pas venue exercer une prestation de service à la demande
de M. Nicolin, mais qu’elle était là pour contrôler sa gestion et celle de
ses prédécesseurs.
De retour aux affaires, M Nicolin a tenté de faire un coup
politique en sollicitant la CRC pour faire un audit des finances de Roannais
Agglomération. Cette manœuvre avait deux objectifs. D’une part, montrer, après
ses déboires judiciaires de 2015, que M. Nicolin jouait la transparence et
n’avait pas peur qu’un organisme indépendant mette son nez dans les finances et
les pratiques de l’Agglomération. D’autre part, il espérait que les conclusions
de la CRC lui auraient permis de cautionner les coupes sombres déjà mises en
œuvre ou à venir dans les politiques à destination des Roannais.
Malheureusement pour lui, la CRC n’est pas tombée dans le
panneau. Elle est même intervenue dans la presse pour démentir les propos tenus
le 31 mars par M. Nicolin en conseil communautaire et affirmer qu’elle n’avait
pas donné suite à la demande d’audit des finances de Roannais Agglomération. En
disant que la CRC était souvent sollicitée, parfois suite à des alternances
difficiles pour faire l’inventaire de ce qui avait été fait avant, mais qu’elle
n’était pas obligé d’y donner suite, la CRC a fait comprendre, de manière très
diplomatique, qu’elle n’entendait pas être instrumentalisée par M. Nicolin.
c ' est bien d ' être indépendant pour examiner les dépenses!
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