Plus c’est gros, mieux ça passe !

Pour financer son projet pharaonique de centre commercial fermé (coût total compris entre 70 et 90 Millions d’euros – chez M. Nicolin on n’est pas à 20 Millions d’euros près), M. le Maire va doubler l’endettement de la Ville d’ici la fin de son mandat. Pour les contribuables Roannais, cela parait indolore, mais il y a bien un moment où ils devront participer au remboursement des emprunts qui financent les dépenses mégalomaniaques du Maire.

Mais, même en doublant l’endettement de Roanne, cela ne passe pas. C’est pourquoi M. Nicolin à recours – comme lors de son premier mandat – à une réduction drastique des services publics municipaux. Ainsi, depuis plus de 2 ans, l’entretien du patrimoine de la Ville (écoles, bâtiments municipaux, équipements divers, voirie, etc), est réduit au strict minimum. Des dégradations apparaissent peu à peu sur les bâtiments, les trous dans la voirie ne sont plus bouchés, les mauvaises herbes poussent sur les trottoirs qui ne sont plus entretenus.

Sur ce dernier exemple, en grand professionnel de la communication, M. Nicolin a trouvé la parade. Il annonce la suppression de l’utilisation des produits phytosanitaires pour lutter contre les mauvaises herbes. Sur le principe très bien, mais cette suppression s’accompagne de la fin du désherbage des trottoirs par les services municipaux. Désormais, les habitants-riverains devront eux même désherber devant chez eux. Pourquoi une telle décision ? Pourquoi l’arrêt de l’utilisation de produits toxiques doit-il s’accompagner de l’arrêt du service ? N’y a-t- il pas moyen de recruter des jeunes en recherche d’emploi en contrat aidé (financé à plus de 80% par l’Etat) pour effectuer ce travail ?

Comme le dit fièrement l’adjoint aux espaces verts, il s’agit d’un partage des tâches. C’est sans doute la vision du partage de la droite libérale. Mais, en fait de partage, il s’agit d’un véritable recul du service public, garant de l’égalité entre les citoyens.

Les Roannais qui le peuvent et qui ont du temps pourront s’adonner aux joies du désherbage. Pour les autres, notamment les personnes âgées, devront-ils avoir recours, à leur frais, à une entreprise privée ? S’ils ne le font pas, seront-ils sanctionnés ?

En voulant faire passer la suppression d’un service public pour une mesure de développement durable, M. Nicolin a cru berner les Roannais. Pas sûr que ceux-ci soient dupes de cette ARNAQUE !