Les
faits :
-
22 février : Circulez y a
rien à voir
Après
un silence assourdissant de près d’un mois suite au déclenchement
de l’affaire Fillon dans le Canard enchainé, M. Nicolin s’exprime
enfin sur le sujet (Le Progrès du 22/02). Pour lui, aucun doute, il
faut soutenir le candidat Fillon « coûte que coûte ».
Il estime que l’affaire est montée de toute pièce et qu’elle
est indolore localement pour ceux qui soutiennent le candidat issu de
la primaire de la droite. Ah Bon ?!
-
5 mars : Virage à 180°et
lâchage du candidat
Après
l’annonce de la possible mise en examen de François Fillon, après
ses attaques tonitruantes contre la justice, mais surtout après son
décrochage dans les sondages et le lâchage du candidat par une
grande partie des élus de la droite et du centre, la candidature de
F. Fillon ne tient plus qu’à un fil. C’est alors seulement que
M. Nicolin décide de se désolidariser. Pour lui, M. Fillon « a
franchi la ligne jaune », il a du mal à comprendre l’
entêtement de celui qui ne « respecte pas son engagement
de démissionner en cas de mise en examen ». M. Nicolin va même
comparer la campagne du candidat des Républicains à un bateau ivre
qui dérive dangereusement avant de s’écraser contre un récif et
couler si on ne change pas le capitaine du navire. Plus question de
soutenir F. Fillon. M. Nicolin va même jusqu’à regretter d’avoir
accordé son parrainage à l’intéressé, c’est dire l’état de
défiance !
-
9 mars : le retour en grâce
du candidat Fillon
Seulement
5 jours après le lâchage de son candidat, nouveau revirement /
reniement de la part de M. Nicolin. Après le coup de force du
Trocadéro et le soutien de la frange la plus droitière et
réactionnaire de son électorat issu de la Manif pour tous, M.
Nicolin n’a plus aucun doute, les réserves éthiques et morales
sont balayées d’un revers de main, F. Fillon doit devenir
Président de la République ! Ce qui compte ce n’est pas la
malhonnêteté, la corruption et l’enrichissement personnel
supposés de M. Fillon, mais bien la victoire de la droite quelles
que soient les casseroles qu’il traine derrière lui. Ce qui compte
ce ne sont pas les mensonges répétés de F. Fillon et ses attaques
contre les institutions dont il serait le garant s’il était élu
Président de la République, mais de battre Emmanuel Macron pour
lui « faire mordre la poussière » comme le dit avec
le tact qu’on lui connait M. Nicolin dans le Pays Roannais du 23
février.
Dans
cette tragi-comédie, certains à droite ont su rester dignes et
droits. Ils ont eu du courage, de la constance et ont assumé leur
décision de ne plus soutenir F. Fillon. C’est notamment le cas du
Maire de Saint-Etienne qui après s’être désolidarisé du
candidat de la droite a déclaré qu’il se mettait en retrait de la
campagne et voterait en son âme et conscience.
D’autres,
par lâcheté comme M. Nicolin ont préféré se coucher. En
changeant d’avis tous les 3 jours, ils ont louvoyé, se sont reniés
à plusieurs reprises dans un sens puis dans un autre. Mais
fallait-il vraiment s’attendre à autre chose de la part de M.
Nicolin ?
Le
15 mars, date de la probable mise en examen de F. Fillon, faut-il
s’attendre à un nouveau revirement de M. Nicolin ? Entrainé par
les vagues de l’affaire Fillon, le député-maire part à la
dérive.